Thérapie par humidification



L’humidification des voies aériennes est un élément essentiel lors d’un traitement par inhalation de gaz médicaux. Normalement, le nez et les voies aériennes supérieures réchauffent et humidifient l’air inspiré afin que le gaz atteigne les poumons à environ 37 °C avec une humidité relative proche de 100 %. Lorsque le patient reçoit de l’oxygène médical, surtout à un débit élevé ou sur une durée prolongée, ce système naturel d’humidification peut être dépassé : l’air qui arrive aux muqueuses est plus sec que ce qu’elles peuvent compenser.

Conséquences physiologiques d’une humidification insuffisante

Une humidité trop faible conduit à :
- Assèchement des muqueuses, qui perdent leur rôle de protection et de filtration.
- Altération du transport mucociliaire, mécanisme permettant d’évacuer les particules et agents infectieux.
- Épaississement des sécrétions, rendant leur expectoration difficile.
- Augmentation du risque d’infections respiratoires, car les défenses locales sont moins efficaces.
- Irritation bronchique, favorisant l’inflammation ou des micro-lésions.
- Diminution de la compliance pulmonaire lorsque les sécrétions deviennent visqueuses ou que les voies aériennes se déshydratent.

Les patients atteints de BPCO sévère, notamment ceux sous oxygénothérapie 24 heures sur 24, sont plus exposés à ces effets. Leur fonction respiratoire déjà fragilisée rend la qualité de l’humidification encore plus déterminante pour éviter l’exacerbation des symptômes et maintenir un bon confort respiratoire.

Les humidificateurs classiques, tels que les systèmes à micro-bullage ou à barbotage, permettent d’atteindre des niveaux d’humidification d’environ 50 à 60 % d’humidité relative. Cela améliore nettement l’hydratation de l’air inspiré par rapport à l’oxygène totalement sec.